Olivier André : « En reprenant Dagobert Industrie, je voulais continuer à écrire une belle histoire. »

 Dans Savoyard de coeur

Ingénieur en Génie Mécanique formé aux Arts & Métiers ParisTech et au Georgia Institute of Technology à Atlanta, Olivier André évolue chez Saint Gobain aux Etats-Unis puis en Europe dans une division qui fabrique de l’adhésif de spécialité. Il affûte ses compétences marketing avec un Executive MBA à l’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires) en 2015.

« A l’approche de la quarantaine, je me suis tourné vers la reprise d’entreprise, un sujet qui me tient à cœur puisque des centaines de PME meurent chaque année en France alors que beaucoup d’entre elles ne demandent qu’à être modernisées. »

Olivier André entame alors un marathon : « Sortir d’un grand groupe pour acheter une société m’a pris du temps. Toute entreprise a une valeur inestimable pour ses fondateurs, qui lui ont souvent consacré leur vie. La part affective est un paramètre qui n’est pas enseigné dans les écoles de commerce ! »

Le premier juin 2021, il vole enfin de ses propres ailes à la tête de la société Dagobert Industrie.

Dans son équipe de dix collaborateurs, quatre technico-commerciaux expérimentés tissent des liens précieux avec des clients très diversifiés depuis bientôt trente-cinq ans.

« Nous ciblons des sous-traitants industriels en tôlerie fine, agencement, médical, fonderie… qui produisent des pièces pour des donneurs d’ordre comme Airbus ou Peugeot, mais aussi des champions régionaux de renommée internationale comme le groupe SEB. Pour Opinel à Chambéry, par exemple, nos produits permettent la finition reproductible, constante et précise des manches et lames de renommée mondiale. »

Dans l’ADN de Dagobert, Olivier André ne touche à rien, pas même au logo historique. Mais c’est avec la digitalisation, l’organisation et la communication qu’il donne une nouvelle impulsion à l’entreprise.

« En quelques mois, nous avons fait un bond de trente ans en avant. La digitalisation nous permet d’économiser une énorme quantité de papier. Avec un ERP (progiciel de gestion intégré) et la future mise en place de notre e-commerce en ligne, nous répondons mieux aux attentes de nos clients malgré les tensions globales sur les approvisionnements. »

A l’été 2022, les stocks de Villeurbanne sont consolidés sur le site d’Annecy.

« Avec une seule adresse pour l’entrepôt, la logistique et l’administration, nous sommes plus efficients. Nous avons doublé la surface de stockage et nous envisageons de poser des panneaux solaires sur la toiture plein sud de notre entrepôt. Dans le cadre de notre transition énergétique, notre flotte commerciale est passée à l’électrique ou à l’éthanol. »

Côté marketing, la société sort de sa discrétion : « Nous sommes fiers d’appartenir à une pépite hyperspécialisée et nous le faisons savoir. Sur Internet, nous touchons des clients parfois loin de chez nous. »

Toujours présente sur le terrain, l’équipe commerciale ne compte pas ses heures de conseil dans les ateliers de ses clients. Mais elle va plus loin dans ses offres et prospecte activement. Résultat : en un exercice, le CA de 4M€ enregistre une croissance de 15%.

« Nous bénéficions de la sortie de crise sanitaire et de notre nouvelle approche. La désindustrialisation française nous oblige à trouver les bons produits à l’étranger. Etant trilingue, il est indispensable pour moi d’explorer ce fourmillement industriel qui est à nos portes. »

Pour rester connecté avec les sous-traitants industriels, Olivier André joue la transparence.

« Notre PME reste humble et transparente. Si on ne sait pas faire, on le dit. Ce qui compte c’est d’écouter ses clients et ses équipes pour instaurer une relation de confiance dans la durée. »

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