Améliorer la qualité de vie au travail : un enjeu fort pour toutes les entreprises

Aujourd’hui, le baby-foot dans l’open space de la start-up fait sourire. Parce que la Qualité de Vie au Travail (QVT) concerne bien d’autres aspects de l’entreprise que ses moments de convivialité. Le salaire, la reconnaissance professionnelle, la philosophie de l’entreprise sont aussi importants dans notre bien-être au travail que les conditions physiques dans lesquelles nous travaillons.

 

La QVT : l’affaire de tous, dans toutes les entreprises

Plus de 70 % des responsables QVT travaillent dans des entreprises de plus de 1 000 salariés – 85 % sont rattachés au pôle RH – et parmi eux, 20 % dans des organisations de plus de 10 000 salariés. Mais le travail peut partout faire l’objet d’un dialogue : les démarches QVT doivent être participatives pour bénéficier aux salariés, à la direction et aux clients.

 

La QVT dépasse le cadre du bien-être

Selon une étude menée sur « la qualité de vie au travail et la performance »*, la QVT et le salaire sont aussi importants pour 73 % des personnes interrogées. Une proportion de 13 % va même jusqu’à affirmer que le bien-être au travail est plus important que le salaire. Un bureau calme, un poste ergonomique, des cadences raisonnables, une ambiance agréable… permettent d’être efficace. Améliorer la QVT, c’est aussi repérer et prévenir les risques professionnels, agir en faveur des conditions de travail, de la santé des collaborateurs, de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

* Sondage Toluna 2019

 

Travailler ensemble autrement

Depuis plus d’un an, c’est sur le travail à distance – expérimenté à grande échelle – que les acteurs de la QVT s’interrogent. Après une longue période de travail à domicile, le modèle hybride maison + bureau est plébiscité. L’occasion de revoir les conditions de travail en présence, pour que les collaborateurs habitués au calme (re)trouvent leur espace individuel. On optimise l’agencement des lieux ; on veille aussi à une luminosité optimale pour tout le monde et on propose éventuellement des casques audio équipés d’un système de réduction de bruit active.

A distance, le télétravail a accéléré l’usage des outils numériques et 80 % des responsables QVT pensent que la QVT est compatible avec le digital, un outil précieux pour communiquer, former, sensibiliser en ligne, éviter les situations d’isolement et soutenir la capacité à s’organiser de chacun.

 

Donner du sens à la stratégie globale de l’entreprise

Au-delà des aménagements physiques, le fonctionnement de l’entreprise est un facteur de QVT essentiel. Avec davantage d’autonomie et de perspective d’évolution, les employés sont plus performants. La reconnaissance du parcours professionnel est essentielle, tout comme l’image de l’entreprise dans laquelle on travaille.

« Les salariés sont en quête de sens, aussi bien à leur échelle qu’à celle de l’entreprise. De nombreux salariés apprécient l’engagement de leur entreprise en faveur de la responsabilité sociale et environnementale. »

Pour un collaborateur, les engagements RSE et QVT de l’entreprise sont devenus des critères de poids pour choisir son employeur, puis pour rester motivé et fidèle.

* Antoine Favier – Les Echos 19.06.2019

 

L’humain au cœur de la QVT

Les entreprises se sont adaptées au nouveau contexte créé par la crise sanitaire et les salariés le reconnaissent. Plus des trois quarts d’entre eux (78 %) considèrent que leur entreprise a adapté l’organisation du travail aux enjeux de protection de la santé (mesures de télétravail, contrôle des déplacements, rotation, alternance des équipes…)

Parmi les souhaits actuels les plus intenses, se trouvent la place donnée à l’humain (qualité des conditions de travail et d’emploi, climat social, etc., à 89 %) et l’engagement environnemental (à 85 %)*.

*Métis, Correspondances européennes du travail

 

Des pistes de « résilience » pour une nouvelle QVT

• Investir sur la QVT pour dépasser la crise

Selon Julie Chane Ching, cofondatrice de Bloom at Work*, « Après des mois de télétravail (…) la souffrance au travail est réelle. Entre crise identitaire, quête de sens et angoisse de l’avenir, un salarié sur deux serait désormais en état de détresse psychologique d’après les récents chiffres du cabinet Empreinte Humaine, soit une hausse de 7 points par rapport au mois de mai 2020. Du côté des managers, le bilan n’est pas plus encourageant puisque 5 % d’entre eux seraient actuellement en burn-out (…) Investir dans la QVT des salariés est une question de survie pour l’entreprise (…) Il s’agit de considérer cet investissement avec une ambition ROIste et d’y associer un budget et des ressources.»

En effet, dans les entreprises qui investissent dans la démarche, les collaborateurs sont plus productifs, plus engagés, mieux fidélisés. Le Retour sur Investissement convainc : 1€ dépensé en prévention santé rapporte 8 à 13€.

* Les Echos 22.03.21

 

• Encourager l’expression des salariés

La crise révèle souvent des problèmes de QVT antérieurs, là où les acquis n’étaient pas très solides. A la préoccupation récurrente  – recréer du collectif, renforcer la cohésion malgré la distance – Rebecca Matois, professeure de théâtre et Fabrice Scalese, ingénieur de formation, répondent par l’improvisation théâtrale. Improjecteur, leur société née en novembre 2019 à Annecy, propose de travailler sur l’irruption du distanciel dans les équipes… Une approche ni intellectuelle ni théorique qui passe par le corps, par le ressenti, par l’expérience et permet d’aborder les questions d’agilité, de gestion des émotions, de créativité, de leadership, en restant léger.