Jean-Noël Vaudaux : « Il faut savoir s’adapter au marché »

 Dans Savoyard de coeur

Le dirigeant du groupe savoyard Vaudaux, spécialisé dans les matériels agricole et de motoculture est confiant dans la réussite de l’entreprise familiale grâce à sa capacité à répondre en permanence aux besoins de ses clients.

Votre entreprise est une belle histoire de famille, racontez-nous !

Mon père a créé la société en 1958, à ma naissance, dans un village de montagne, Habère-Poche, en Haute-Savoie. Il était bûcheron puis est devenu vendeur de tronçonneuses. J’ai commencé à travailler avec lui à l’âge de 14 ans. Dès lors, je ne voulais plus aller à l’école ! A l’époque nous ne vendions que sur les marchés et en porte-à-porte. Le temps a passé et c’est à 28 ans que j’ai repris les rênes de l’entreprise, en 1986. Ensuite, mon frère cadet m’a rejoint dans les années 90. Cela fait 12 ans que mon fils travaille avec moi. Il a 35 ans et vocation à me succéder. Enfin, ma fille de 32 ans va nous rejoindre cette année pour développer une nouvelle activité !

Aujourd’hui, quel est votre business ?

Nous vendons du matériel pour espaces verts aux particuliers et aux professionnels, et du machinisme agricole ; nous louons des bâtiments industriels et nous sommes en train de nous diversifier dans la location de petits matériels pour travaux publics, le « mini TP ». Le siège du groupe est à Vetraz-Monthoux près d’Annemasse, nous comptons 9 magasins en Savoie/ Haute-Savoie et un en Suisse, près de Genève. Nous réalisons environ 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel avec 120 salariés.

Comment expliquez-vous cette réussite?

La dimension familiale est garante de la pérennité de Vaudaux et notre capital humain fait notre force. Savoir que l’entreprise lui survivrait a été pour mon père une très grande satisfaction, c’est la même chose pour moi. Notre capital est toujours à cent pour cent familial et il va le rester.

Avez-vous eu peur quelques fois de ne pas réussir ?

J’ai eu peur de perdre l’entreprise lorsque nous avons beaucoup investi pour développer notre réseau de magasins. Nous avons connu alors de sérieuses difficultés financières. Nous avions voulu aller trop vite et à l’époque nous n’étions pas assez structurés. Heureusement nos fournisseurs et nos banques nous ont soutenu et nous ont fait confiance. Avec le recul je sais que cette prise de risques était le bon choix.

Quelles valeurs vous paraissent essentielles pour un entrepreneur ?

Un entrepreneur doit avoir un esprit logique et pratique, ne pas se laisser formater par les structures. Moi, je suis un pur autodidacte, j’ai appris mon métier sur le terrain en étant à l’écoute des autres. Il faut aussi être flexible et réactif. Si aujourd’hui nous voulons nous diversifier dans le « mini TP » c’est parce que nos clients paysagistes ont de plus en plus besoin de ces outils au quotidien.

La ténacité, est-ce incontournable pour faire évoluer un modèle d’affaires ?

C’est une valeur essentielle pour garder le cap et aller au bout de son ambition sans avoir peur de la nouveauté. Quand mon père a commencé à vendre des tronçonneuses personne dans son village ne savait ce que c’était. Il devait montrer à quoi cela servait. Aujourd’hui notre marché évolue très vite. Les jardins potagers disparaissent, la taille des terrains autour des maisons diminue, les robots ont fait leur apparition pour tondre les pelouses, les engins de motoculture sont électrifiés. Il faut en permanence se réinventer et savoir  écouter son marché pour s’adapter et aller plus loin.

 

> www.vaudaux.fr

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